C’est la maman de Josefina qui lui a apprit l’alchimie des couleurs, la complexité du tissage et les différents motifs. Mais comme Josefina ne sait ni lire, ni écrire, elle ne se souvient pas de tous les patrons ornant les précieux tissages. Certains modèles sont perdus a jamais, et elle le regrette.
Pour tisser une seule ceinture, la mamacita travaille neuf longues heures par jour, pendant deux journées consecutives. Elle s’assoit par terre, cale les fils assemblés avec son pied et tisse des ceintures colorées représentant des symboles de la cosmovision andine: condor, puma, canard…Puis elle déambule de place en place, toute la journée, pour proposer ses tissages chamarrés, qu’elle vend 35 soles (une dizaine d’euros), avant de reprendre le bus le soir pour Chinchero, extenuée par sa longue journée de marche.

 

ITINERANCE-ANDINE
Cliquez ici pour nous suivre au jour le jour