Si la jungle semble à première vue un chaos d'arbres, de
lianes, de plantes et de racines, elle se révèle être
de l'intérieur un macrocosme végétal et animal interdépendant
extraordinaire.
Le feuillage dense des plus grands arbres offre une ombre salutaire aux
plantes moins hautes qui ne survivraient pas à l'ardente morsure
du soleil de ces latitudes. L'environnement humide au sol agit comme une
serre sur les fougères arborescentes. Ces dernières peuvent
atteindre jusqu'à trois mètres de hauteurs. L'épais
tapis de feuilles mortes, après transformation en humus, sert d'engrais
naturel pour tous les végétaux. Les épaisses lianes
sont quant a elles une bénédiction pour les singes acrobates.
Chaque arbre est à lui seul un microcosme. J'aime envisager chacun
d'entre eux comme un monde à part entière, peuplé
de multiples insectes colorés, orné de champignons spongieux,
recouvert d'une mousse extensive, colonisé par de nombreuses plantes
épiphytes. Une véritable communauté d'espèces
interagit dans une synergie parfaite.
Ces imposants arbres centenaires distillent une force tranquille, une
énergie bienfaitrice qui irradie toute la jungle.
Il parait qu'il y a dans les Andes des forêts exceptionnelles où
l'énergie des arbres est palpable. Peut-être sommes-nous
dans une telle forêt...

