Alerte sur les effets néfastes des mines au Pérou


Le "Muro"et la coordination contre l'agression des villages sont des collectifs qui militent pour prévenir les conséquences désastreuses de l'exploitation du sol péruvien. Ils impriment des fascicules expliquant aux populations touchées par ce problème comment faire pour défendre leurs terres et leurs droits.
En effet, le gouvernement d'Alan Garcia a modifié depuis le début de son mandat 48 lois cruciales pour la protection de l'environnement et le respect des droits des indigènes, pour permettre aux multinationales minières d'exploiter des aires protégées. Les militants encouragent ainsi les campesinos à effectuer les démarches permettant d'obtenir un plan d'occupation des sols. En effet, les multinationales ne peuvent pas obtenir le droit pour une concession minière dans les zones ou le POS signale des terres dont l'usage est distinct de celui de la mine: terres agricoles, pâturage, élevage de camélidés.

Le collectif insiste également sur l'importance de s'unir entre communautés, d'élire des représentants capables de défendre leurs droits, et de refuser le chantage économique orchestré par de nombreuses entreprises étrangères pour que les campesinos cèdent leurs terres ou donnent le droit d'utiliser leur eau.

Le fascicule alerte la population sur les effets néfastes de la mine sur l'homme et son environnement. L'extraction de métaux requiert en effet l'utilisation de mercure, qui contamine les cultures et l'eau des rivières. On retrouve une accumulation sanguine de métaux lourds chez les hommes et les animaux et une augmentation des cancers et des avortements spontanés. Les poissons disparaissent.

L'extraction nécessite également énormément d'eau. Les entreprises dévient le cours des rivières, assèchent les nappes phréatiques et font monter le prix de l'eau. Une petite mine dépense en moyenne 250 000 litres d'eau par heure (contre 30 litres par jour pour une famille paysanne).

La mine provoque aussi des impacts sociaux négatifs. Des populations entières doivent quitter leur lieu d'origine. Cette situation divise les communautés et change leur mode de vie. Les paysans arrêtent de cultiver la terre, émigrent en ville pour trouver du travail et viennent grossir les bidonvilles tentaculaires.
ITINERANCE-ANDINE
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