Ce matin, petit dej' digne de ce nom sous la tonnelle de l'auberge… on
est allé au marché chercher des petits pains frais, de la
confiture, du thé et des mangues charnues et bien mûres…
Mmmmm….
La tonnelle se trouve dans une cour intérieure croquignolette, au
calme. Elle est recouverte d'un immense bougainvillier aux fleurs rose indien,
d'un citronnier lourd de fruits et d'un chèvrefeuille odorant. Le
parfum délicat des fleurs embaume tout le jardin. Un bruissement
d'aile caractéristique d'un gros insecte volant s'approche…
un oiseau du paradis !
De la taille et de la couleur d'un petit moineau, il volette si rapidement
que l'on ne distingue pas ses ailes. De son bec long et fin en forme de
petite trompe, il plonge au coeur de la fleur pour y puiser la quintessence
du nectar, sans jamais se poser, comme une urgence vitale.
On dénombre 319 espèces différentes d'oiseaux du paradis
(ou oiseau-mouche, colibri) sur le continent americain. Le plus petit colibri
vit à Cuba. Avec ses 2 grammes, le Colibri d'Helen dépasse
à peine 2 cm de longueur tandis que le plus grand, le Colibri géant
des Andes ou Patagon, Patagonia gigas, avec ses 20 grammes, mesure 21 cm.
Le colibri possède le plus gros cœur de tous les oiseaux, ce
dernier représentant 2.4% de sa masse corporelle en comparaison de
1% chez le corbeau. Il consomme en moyenne la moitié de son poids
en sucre chaque jour. Le battement de ses ailes atteint 80 battements par
seconde pour un déplacement régulier, voire 200 battements
par seconde pour un vol en plongée…
…tellement rapide que pour le prendre en photo…