Cette expression courante dans l'hexagone, traitée
souvent avec humour, prend des proportions beaucoup plus grave en Bolivie.
Un article récent du, 1er ministre bolivien Sacha Llorenti, fait état
d'une situation inquiétante.
Selon lui, l'institution, que représente la police, sombre petite à
petit dans la décadence et devient même une menace pour la population.
Il en appelle à une épuration radicale de tous les policiers
usant et abusant de leurs uniformes et de leurs armes à des fins personnelles,
et apparemment ils sont nombreux !
En effet certains policiers et délinquants semblent travailler main
dans la main, rackets, bakchich, corruption, trafic de drogue, violence physique…ne
sont que quelques exemples parmi tant d'autres.
La situation dans les prisons boliviennes est tout aussi inquiétante.
En plus des conditions carcérales inhumaines, surpopulation (environ
8700 détenus pour une capacité de 7800), établissements
insalubres, problème de sous-alimentation, maladies, violence…Les
policiers utilisent la torture pour obtenir des informations, pouvant aller
jusqu'à la mort et ce en toute impunité.
Des réformes pénales et une loi anti-corruption, mise en place
par le gouvernement d'Evo Morales, tendent à éradiquer ces maux
mais d'après le Chef de la police bolivienne, lui-même, la tache
semble quasiment impossible à mener à terme tant il y a une
" culture de la corruption " dans la police.
De plus faute de moyen, la situation se dégrade et on estime d'ici
la fin de l'année que 10000 personnes s'entasseront dans les pénitenciers
boliviens, dont 70% en attente de jugement en raison de la défaillance
du système judiciaire.
En date du 27 juillet, le ministre du gouvernement, Sacha llorenti, ainsi
que 5 autres ministres ont été démis de leurs fonctions
pour " mauvais résultat ".