Ronald le chauffeur de taxi
Ronald a 65 ans. Il a travaillé toute sa vie comme commercial dans une entreprise étrangère fabricant des produits pharmaceutiques, à Lima. Lors d'un changement de direction, tous les ¨vieux¨ ont été licencié. Il en était. Il avait 40 ans.
Ronald a alors émigré clandestinement aux Etats-Unis pour travailler dans le bâtiment, pendant trois ans. De retour au Pérou, il a bénéficié d'une maigre retraite, insuffisante pour faire vivre sa petite famille et assurer l'éducation de ses deux plus jeunes enfants. Les écoles privées sont bien trop chères … 1000 soles par mois ! N'ayant pas trop le choix, il les a inscrit dans une école religieuse gratuite. Néanmoins, il faut sortir 80 soles par mois par enfant, sans compter le racket officiel de la direction qui oblige les familles a participer financièrement, entre autre, à l'anniversaire du directeur de l'école…
Alors, avec sa vieille guimbarde, il fait le taxi. Il met sa plus belle chemise, travaille du matin au soir, et va chercher les clients jusqu'a la descente des bus pour court-circuiter la concurrence. Ronald connait Lima comme sa poche, et prend plaisir à raconter son passé colonial aux clients. Cette minute culturelle lui permet d'oublier, le temps d'une course, qu'il exerce aujourd'hui un métier bien en deçà de ses compétences professionnelles.
Ronald a 65 ans. Il a travaillé toute sa vie comme commercial dans une entreprise étrangère fabricant des produits pharmaceutiques, à Lima. Lors d'un changement de direction, tous les ¨vieux¨ ont été licencié. Il en était. Il avait 40 ans.
Ronald a alors émigré clandestinement aux Etats-Unis pour travailler dans le bâtiment, pendant trois ans. De retour au Pérou, il a bénéficié d'une maigre retraite, insuffisante pour faire vivre sa petite famille et assurer l'éducation de ses deux plus jeunes enfants. Les écoles privées sont bien trop chères … 1000 soles par mois ! N'ayant pas trop le choix, il les a inscrit dans une école religieuse gratuite. Néanmoins, il faut sortir 80 soles par mois par enfant, sans compter le racket officiel de la direction qui oblige les familles a participer financièrement, entre autre, à l'anniversaire du directeur de l'école…
Alors, avec sa vieille guimbarde, il fait le taxi. Il met sa plus belle chemise, travaille du matin au soir, et va chercher les clients jusqu'a la descente des bus pour court-circuiter la concurrence. Ronald connait Lima comme sa poche, et prend plaisir à raconter son passé colonial aux clients. Cette minute culturelle lui permet d'oublier, le temps d'une course, qu'il exerce aujourd'hui un métier bien en deçà de ses compétences professionnelles.
