L'état péruvien garantit dans sa constitution
le libre accès aux soins, mais restreint la citoyenneté à
une condition de clientèle dans un marché du soin libre, sans
instaurer le droit a la santé. Seulement 20% de la population est
affilié à la sécurité sociale publique. 2% cotise
à une caisse privée et 1,3% bénéficie d'une
sécurité sociale militaire ou policière. Ces chiffres
s'expliquent par le fait que la majorité des péruviens occupe
des emplois au noir, et ne cotise pas pour bénéficier de la
sécurité sociale.
Pour prétendre à des emplois officiels, faut-il encore avoir
de l'argent pour faire des études…
Le système de santé péruvien est donc fragmenté,
désorganisé et injuste. Il marginalise les populations les
plus pauvres en établissant des catégories de citoyens avec
des droits différents. Deux modèles accès aux soins
existent : le premier est base sur des soins de première nécessité
pour les plus pauvres, et n'inclue pas de spécialité médicale
ou d'investigations avancées. Le second est destine aux populations
plus riches, et propose des soins hospitaliers.
Pour finir de noircir le tableau, les établissements de soin en milieu
rural présentent une pénurie de personnel médical et
paramédical formés, ce, par manque d'assignations.