Manger végétarien en Amérique du Sud

Manger végétarien en Amérique du sud relève du parcours du combattant : steak d’alpaga, brochettes de cœur de poulet, gras de porc grillé, soupe de poule, fricassé de rognons sont autant de plats sempiternellement proposés par tous les restaurants et menues gargotes. Trouver un menu de midi sans viande est une véritable gageure.
Pourtant, nous sommes de plus en plus végétarien Par gout, par empathie animale, par éthique environnementale… les motivations se bousculent.
Oh nous entendons d’ici les commentaires ironiques de nos détracteurs viandards préférés…”bientôt, tu ne mangeras plus de légumes, pauvre patate, elle aussi elle souffre !”.
N'empêche.
Les conditions d'élevage des animaux en batterie nous insupportent ; becs coupés, engraissement, dans le noir, alimentation inappropriée, antibiotiques, hormones… accepter de manger ces animaux de supermarchés revient à cautionner la souffrance animale et un mode de “production”néfaste. C’est participer à la contamination des rivières et des nappes phréatiques, à la déforestation, au trou dans la couche d’ozone (du en majeure partie aux grandes quantités de méthane échappés par les bovidés). C’est fermer les yeux devant l’origine des épidémies de grippe porcine, aviaire et même H1N1 (une synthèse de ces deux dernières d’ailleurs).
Alors que l’on ne nous accuse pas de “sentimentalisme”. Le sentimentalisme, c’est mettre les émotions avant la réalité.
Prenons l’exemple développé par J.S Foer, dans son bouquin “Eating animals”:
Deux amis commandent à manger dans un restaurant. L’un a envie d’un hamburger et commande un hamburger.
L’autre a envie d’un hamburger, mais il se rappelle qu’il y a parfois des choses qui passent avant ses propres désirs, et il commande autre chose, mettons des spaghetti al pesto.
Lequel des deux est le plus sentimental ?
Heureusement, de plus en plus de resto “veggie” fleurissent, particulièrement à La Paz. Une prise de conscience s'opère, suite à la dernière épidémie de grippe porcine (800 morts au Pérou).
Grippe mutante, élevage extensif, capitalisme débridé, surconsommation… mais quand les politiques mettront-ils un trait d’union entre ces mots pour inverser le processus ?

 

ITINERANCE-ANDINE
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