L’idée de le garder avec nous pour le reste de notre voyage nous seduit mais voyager avec un chien reste compliqué car les bus et les auberges n’acceptent pas les animaux, de plus l’idée d’extraire Bob de son environnement ne nous plait pas.
Face à nos questionnements existentiels, Bob se roule avec délice dans le crottin d’Alpacas en croquant quelques déjections au passage. Pouilleux va !!
On décide alors de rester une journée de plus dans cet endroit grandiose, cela tombe bien car Delphine a chopé un rhume incompatible avec la marche en altitude.
Bob s’avère être un protecteur hors-pair : tout être vivant (chien, campesinos, chevaux…) s’approchant à moins de 50 mètres se retrouve chassé par un Bob terrifiant, qui revient ensuite nous voir, fier et triomphant, satisfait du devoir accompli.
Le soir même, double ration de pâtes pour Bob, car le froid se fait de plus en plus intense. Au moment de nous coucher on installe une petite serviette dans l’entrée de la tente, Bob s’y couche volontiers.
Dans la nuit on entend gratter contre la toile de tente. Que fait Bob ?
Au réveil plus de Bob, on pense qu’il est rentré chez lui, ou bien qu’il a accompagné le berger un peu plus haut dans la montagne. Les grattements étaient sa façon à lui de nous dire au revoir…
On déjeune, on plie la tente et on rebrousse chemin, toujours pas de Bob.
Après 2 heures de marche, on aperçoit une silhouette noire assise sur un rocher, serait-ce Bob ? On appelle à tout hasard et voilà que Bob accourt vers nous.
Mais où étais-tu gentil chien ? Il nous fait la fête !!
Nous sommes à la fois ravis et bien embêtés car Bob va nous suivre. Il nous emboîte donc le pas.
Sur un chemin très étroit à flanc de montagne, on croise une caravane de chevaux chargés. On s’écarte du chemin pour la laisser passer tranquillement en tenant Bob car on commence à le connaître.
La route se poursuit et d’un coup, on voit Bob partir comme une flèche en direction de quelques vigognes sauvages.,On lui crie, de revenir mais son instinct est plus fort que nos injonctions. Une poursuite s’engage et nous permet d’admirer la beauté et la légèreté de cet animal typiquement andin. Heureusement Bob revient langue pendante et bredouille.
On arrive enfin au lieu de notre 1ère rencontre en espérant trouver le maître de Bob. On interroge une campesina qui habite là, malheureusement elle ne connait pas ce chien. On décide de partager notre dernier casse-croûte avec Bob en appréhendant la séparation. Au moment de repartir, Bob commence à nous suivre. On est plus ferme, Bob s’assoit mais ne semble pas comprendre et nous regarde tristement à travers ses poils qui lui tombent sur les yeux. Nous nous éloignons. Il comprend. On a le cœur gros. Adieu et merci Bob le vagabond.

ITINERANCE-ANDINE
Cliquez ici pour nous suivre au jour le jour