Le castor... un danger écologique en Terre de feu
ou
Une gueule « pas du coin »

Le castor est exclusivement herbivore: il se nourrit d'écorces tendres, de fruits, d'herbe et de feuilles. Il abat les arbres pour accéder aux feuilles en utilisant ses incisives très puissantes.
Il construit des barrages et des huttes sur les cours d'eau à l'aide de branches colmatées de terre qu'il tasse avec ses petites mains. Ses barrages, pouvant atteindre plus de 75 mètres de long et 1 mètre de haut, retiennent l'eau et créent ainsi des zones dans lesquelles il peut se déplacer en toute sécurité pour ramener vers sa hutte le bois qu'il mangera, ou qui lui servira dans différents travaux de réparation ou de construction. En inondant certains terrains, les familles de castors recréent et entretiennent des chapelets de zones humides propices à l'épuration de l'eau, hétérogénisent la faune et la flore, et diminuent très efficacement, les risques de sécheresse en amont de ces barrages, et d'inondations en aval de ceux-ci, lors des crues. Au Canada par exemple, la réintroduction du castor en voie d'extinction en raison de sa chasse extensive (fourrure et castoréum, une huile utilisée en parfumerie) a permis de faire localement reculer le risque d'incendie et le stress hydrique des arbres. Toutes les essences autochtones européennes et nord-américaines d'arbres poussant dans les zones humides ont coévolué avec le castor : coupées par ce dernier, elles recèpent facilement et produisent des taillis et des racines qui continueront à stabiliser les berges.

ITINERANCE-ANDINE
Cliquez ici pour nous suivre au jour le jour