Les Mapuches forment une famille, plus qu’une nation ; chez eux pas de barbelés pour limiter les terres, pas de propriété privée. Rompus aux exigences de l’économie, ils communiquent via Internet. L’an dernier, ils ont inauguré à Nieve Beata Mahuida, au centre de la Cordillère, une station de ski dont l’exploitation est assurée par 300 membres de la communauté.
Les Indiens d’Argentine sont toujours considérés avec mépris et condescendance, par leurs compatriotes créoles, peu disposés à restituer des terres que la conquête du Désert attribua à leurs ancêtres.
Longtemps occultée, la question indienne resurgit, notamment avec les mouvements mapuches, que l’évêque de Neuquén, Jaime de Nevares a soutenus, en 1994, comme élu du Front large de centre gauche, dans l’Assemblée constituante. Des ouvres récentes attestent d’une meilleure écoute, dans la société argentine, de la question mapuche : Jaime de Nevares, le dernier voyage, de Marcelo Céspedes, film dédié à l’" évêque des Mapuches ", la Nef des fous, de Ricardo Wullicher, dans lequel un cacique est jugé pour l’incendie d’une entreprise forestière installée sur un cimetière, ou le Long Voyage de Nahuel Pan, de Zuhair Jury, où un Mapuche campe durant des semaines devant le Congrès à Buenos Aires sans pouvoir exposer aux élus de la nation les problèmes des siens.

ITINERANCE-ANDINE
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