Cette appropriation syncrétique se retrouve également dans
les nouveaux rites Aymaras. L'église, la croix et les représentations
bibliques ont trouvé leur place dans les fêtes rituelles. Les
Aymaras invoquent les saints en même temps que leurs propres dieux,
la Vierge Marie est autant aspergée d'alcool en signe d'offrande
que la Pachamama !
Cependant, malgré ces survivances culturelles, comment oublier le
travail destructeur de l'homme blanc catholique ? Non content de coloniser
un peuple, de s'approprier son territoire et de détruire sa culture,
il colonise également son imaginaire, sa vision du monde.
Nous pouvons avoir honte.

