La
bolivie : Une évolution politique en accélération
Le gaz, une des richesses du pays, joue un rôle-clé
dans ce programme. D'importantes réserves ont été découvertes
dans les années 1990 ; les gouvernements de l'époque ont libéralisé
à outrance et privatisé l'entreprise publique, ce qui a soulevé
des débats, qu'il faut resituer dans une continuité de luttes
sociales boliviennes, en particulier en ce qui concerne les exportations par
le Chili. Des secteurs de plus en plus importants de la population étaient
très conscients qu'une fois encore, le pays allait être livré
au pillage et que l'exploitation et l'exportation du gaz ne lui apporterait
aucun bénéfice. Il faut noter aussi que des projets d'infrastructures
(gazoduc) ont été mis en oeuvre avec le Brésil, avec
de graves conséquences sociales et environnementales. En 2003, ces
projets ont entraîné une mobilisation sociale sans précédent,
la "guerre du gaz", qui a poussé le président Sanchez
de Losada à démissionner en octobre 2003 ; il a été
remplacé par le vice-président Carlos Mesa qui, face à
une situation sociale explosive, a démissionné, lui aussi, le
6 juin 2005. Eduardo Rodriguez a assuré l'intérim.