La vie est très chère à Caleta Tortel. Les fruits et légumes, par exemple, sont vendus à un prix exorbitant car le climat ici ne permet pas leur culture. De plus, leur acheminement dans cette zone reculée est onéreux. Pour économiser quelques pesos, Martina façonne elle-même ses petits pains, chauffe sa maison et cuisine avec le bois local, le cyprès. Elle affectionne cette vie rude mais paisible :

« Ici, au moins, il n'y a pas d'accident de voiture ! ».

Néanmoins, l'isolement lui est parfois pesant car le hameau ne dispose d'aucune ligne téléphonique. La population communique localement par VHF. Martina n'a ainsi jamais de nouvelle de ses six enfants disséminés dans toute la Patagonie Australe. Et puis il est difficile de se rendre au bourg le plus proche (à trois heures de piste) car les bus locaux ne font jamais l'aller-retour dans la même journée et n'assurent que quatre passages par semaine.

Une vie ascétique et austère dans un village intemporel aux confins d'une Patagonie secrète et inhospitalière...

 

La maison de Martina et Juanito
ITINERANCE-ANDINE
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