Michel Onfray, Théorie du voyage, Poétique de la géographie, Livre de poche, 2007.
Reste que le voyage est un poison
violent. Chacun de nous a pu éprouver, ne serait-ce qu’une fois
dans sa vie, la douce violence de l’arrachement au foyer tandis que
le taxi fend Paris la nuit sur une promesse de vol transatlantique. Jusqu’à
son dernier souffle, le voyageur en quête de révélations
sur soi s’essaie à déchiffrer le monde. Là où
l’amoureux s’aventure sur la carte du tendre, le voyageur explore
une “ poétique de l’espace ” pour reprendre l’expression
de Bachelard. Un parchemin constellé d’étoiles, qui, vous
l’aurez deviné, n’entretiennent qu’un rapport extrêmement
ténu avec les pictogrammes dorés des guides touristiques.
Marie Bardet
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