L'un des principaux apports culturels de l'antique civilisation Aymara est la culture de la pomme de terre et le maintien de sa biodiversité (200 espèces). Les Aymaras furent également les pionniers dans la technique de déshydratation de la pomme de terre, permettant ainsi sa conservation (chuño).

Une spécificité originale et passionnante de la culture Aymara est la métaphore spatiale de la notion du temps inversée par rapport à toutes les autres sociétés. Jusqu'a cette découverte, les scientifiques avaient toujours posé en principe cognitif universel la projection du futur devant soi, et celle du passé, derrière soi. Pour le peuple Aymara, ce principe est inversé. Cet état de fait démontre que des notions abstraites comme le temps peuvent être déterminées par des processus culturels. Une explication possible selon le professeur de linguistique Rafael Nunez serait que les Aymaras apportent une grande importance au fait qu'un événement ou une action aient été vu ou pas. Ainsi, le passé est situé devant soi car il a été vu et vécu, alors que le futur est situé derrière soi car il n'est pas encore vu, il est inconnu.
Les Aymaras sont par ailleurs profondément religieux. Tout ce qui les entoure a un sens magico- religieux. Le peuple andin croit à la prééminence tellurique et animiste du sacré s'inscrivant dans un ordre de réciprocité. Cet ordre détermine les relations entre les individus, l'environnement et les dieux. Contrairement à la civilisation occidentale anthropocentriste, la cosmovision andine insère l'homme dans son environnement. Les hommes doivent donc respecter leur environnement pour être protégés par les dieux. A l'inverse, malmener ce qui les entoure peut occasionner leurs colères et de grandes calamités. Pour s'assurer chance et bonheur, les Aymaras doivent ainsi régulièrement effectuer des offrandes aux dieux lors de rituels solennels, en particulier à la Pachamama, la Terre Mère.

ITINERANCE-ANDINE
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