Le travail de volontaires au Parc Machia

Je me trouve en ce moment au milieu de la jungle, assise sur un tas de feuilles humides.
De gigantesques arbres chargés de lianes m'entourent. Il sont si hauts que je ne devine même pas leurs cimes. Le feuillage est si dense que l'on distingue le ciel que par quelques rares percées alors qu'une forte odeur d'humus s'exhale du sol jonché d'un épais tapis de feuilles craquantes. Il a plu ce matin sur la canopée et les larges feuilles gorgées d'eau laissent échapper de grosses gouttes de pluie qui tombent bruyamment sur le sol après une chute d'une cinquantaine de mètres. De nombreux chants d'oiseaux invisibles, des croassements incessants, des cris de singes, des vrombissements d'insectes...la jungle grouille de vie.
Il est 14 heures, c'est l'heure de la sieste. Milly dort, pelotonnée dans les feuilles mortes, au milieu de fougères arborescentes. Milly est un ocelot femelle de neuf ans. Elle est arrivée au Parc Machia quand elle n'avait que trois semaines. Sa maman ayant été tué pour sa belle fourrure tachetée, Milly nécessitait des soins constants, elle était si petite. N'ayant pu profiter du lait maternel, elle souffrait de carence, de problèmes immunitaires et de calculs rénaux.
Milly s'est bien adaptée à sa nouvelle vie dans le parc. La prise quotidienne de comprimés homéopathiques prévient désormais ses calculs rénaux. Néanmoins, on ne peut pas la relâcher car sa maman n'a pas pu lui apprendre à chasser, et malgré son instinct chasseur, elle ne pourrait pas survivre seule dans la jungle. L'ONG essaye de lui donner une vie la plus digne et la plus libre possible.

 

ITINERANCE-ANDINE
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