Dans la cuisine, trône un massif poêle à bois sans
cesse alimenté par Benita. Il y a bien une cuisinière à
gaz aussi, mais la vieille dame préfère cuisiner traditionnellement.
Les plats "couffinant" ainsi à feu doux pendant de longues
heures sans jamais brûler donnent aux mets une saveur incomparable.
« Le plus important dans la cuisine mapuche, c'est l'ail et
le merken (cf ici)
! » affirme Benita sérieusement.
Une marmite contenant des grains de blé bouillonne gentiment alors
que le chat posté à côté du poêle à
bois pousse un miaulement quémandeur. Le blé devenu tendre
sera ensuite mouliné à la main, puis pétri en fins
boudins de pâte que Benita frira à la poêle avec de
l'ail et du merken. Un régal croustillant !
Pendant ce temps, le ramassage des bottes de foin bat son plein. Seul problème : les deux gros bœufs se sont fait la belle ! Alejandro les remplace à regret par deux jeunots plus malingres. Ces derniers n'ayant jamais tiré de carriole, le transport de bottes de foin se révèle difficile. Les hommes sont obligés de pousser à l'arrière de la charrette dans les passages rocailleux.


