1992-93 : l’État chilien proclame en 1993 « La loi indigène » (« Ley indigena ») qui ne débouche sur aucune mesure concrète, même si elle reconnaît une « dette historique » envers les Mapuches. Pas de reconnaissance des Mapuches comme peuple. Face à l’inertie de l’État chilien "démocratique", les Mapuches lancent des actions « d’occupations de terres », qui sont suivies d’une répression impitoyable. De nombreux leaders (« longkos ») mapuches sont emprisonnés…
1994-2009 : La loi « anti-terroriste » adoptée par Pinochet en 1978 est de plus en plus appliquée aux Mapuches qui résistent aux expulsions de terres ou qui essaient de récupérer les terres volées. Face à la politique forestière de l’État chilien, politique qui entraîne une expropriation continue des communautés mapuches de leurs terres et de leurs forêts, les Indiens mapuches résistent. Ils s’organisent autour de divers mouvements, dont le plus radical est  la Coordinadora Arauco-Malleco, qui revendique la récupération des terres volées, la reconnaissance des Mapuches comme peuple, un territoire autonome… Marches, rassemblements, occupations de terres…
Octobre 2007 : Patricia Troncoso, militante mapuche, entreprend une grève de la faim… qui durera jusqu’au 10 janvier 2008.  Trois jeunes Mapuches ont été tués par les Carabiniers : Alex Lemun (17 ans) en 2002, Matias Catrileo (22 ans) en 2008, Jaime Mendoza Collin (24 ans) le 12 août 2009…
Exode vers les villes : suite à ce processus continu d’expulsion, 65% des Mapuches vivent désormais dans les villes, à Santiago, Concepcion, Temuco..., les communautés rurales d’origine, de plus en plus restreintes, ne pouvant plus nourrir la population mapuche. En ville, ils occupent les emplois les plus précaires et se « chilianisent », oubliant leurs racines, même si depuis les années 1990 on voit surgir des centres culturels mapuches et de nouveaux liens de solidarité entre les Mapuches des communautés rurales et ceux des zones urbaines.

ITINERANCE-ANDINE
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